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Coparentalité sans conjugalité

Livre numérique


Depuis les Accords d’Evian en 1962, la population des enfants mixtes franco-algériens est enfermée dans des tabous obscurs et répressifs : assimilation en France, purification en Algérie. A la suite du divorce des pays parentaux, d’autres griefs ont, en effet, ajouté d’autres ruptures au coeur de l’espace social de la population mixte : - en Algérie : Führerprinzip, refus de gouvernance sociale, industrialisme, Palestine, arabisation, éradication culturelle, sectarisme, guerre civile… - en France : libéralisme, dérégulation, immigration, communautarisme, banlieues, laïcité, marché unique, guerres Irak, Afghanistan… Désolidarisée, la mixité a été repoussée dans la binationalité, menacée aujourd’hui de révocation en raison de la crise économique et de l’ampleur de l’immigration. La Province manquante des rapatriés conforte son avenir français. Constatant le déclin des relations France-Algérie, l’auteur préconise d’élargir aux pays parentaux de la mixité la jurisprudence concernant les enfants de couples divorcés, et de bâtir, dans ce dispositif de droit international, une coopération nouvelle, sans imposer une conjugalité rompue depuis 50 ans. Pour illustrer cette thématique, l’auteur a fait le récit de son cheminement identitaire bâti sur le refus viscéral de l’exclusion.