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Péripéties lotoises

Livre numérique


Il y eut « Le roman de la révolution numérique » avec « un Amour béton. » Les deux titres s’étaient imposés en 2013.

Puis « Le roman invisible » en 2014...

Confronté à l’absence de place disponible dans les médias pour le sixième roman d’un écrivain indépendant, l’idée d’un tirage collector illisible m’a semblé belle et cruelle, dédié à mes "amis journalistes". Certain(e)s me connaissent désormais mais la réalité de leur support les entraîne à chroniquer du produit industriel parfois auréolé du label indépendant (que signifient les mots quand l’usurpation triomphe ?)

Dédié également aux bibliothécaires enchaînés à "la chaîne du livre".

Un écrivain doit accepter, vénérer, le système de l’édition traditionnelle, avec son puissant Syndicat SNE et ses patrons installés dans les grandes fortunes, Lagardère, Gallimard, Esménard, de La Martinière et leurs inféodés. Et tout le monde de prétendre œuvrer à sauver les petites librairies quand les notables s’engraissent...

« Illisible ! » : les manuscrits grecs et latins anciens, au-delà de la compréhension de ces langues, nous sont illisibles : les pages offrent un aspect compact de lignes aux lettres toutes de même calibre et serrées les unes à côté des autres, sans espace. Seul blanc : les marges. La scriptura continua. Le lecteur devait comprendre, déchiffrait à haute voix...

Au VIIe siècle, des moines irlandais auraient, les premiers, séparé les mots. Pas d’espace médiatique pour ce roman : pas d’espace !

Du français relatinisé !

Lancé dans le collector, j’imaginais un nouveau titre au contenu lisible : « Péripéties lotoises. » Double sortie prévue le 25 septembre 2015. Ma rentrée littéraire... Mais Alsatis, opérateur toulousain sensé distribué en wifi du "haut-débité" dans les campagne, laissait un énième fois un "incident" me priver plusieurs jours de connexion...

Stéphane Ternoise,

http://www.romancier.org

Fin septembre 2015