(0)

Sanctus

Livre numérique


Au carrefour, il attend depuis des mois le retour de celui qui l’abandonné... une âme sensible en est émue.

« Cracovie pue réellement, surtout l’été. Une odeur de tous les diables. Pas seulement les gaz d’échappement des automobiles souvent mal réglées. Pas seulement les fumées des usines que le vent rabat parfois vers la ville. Il y a aussi l’odeur de la pisse humaine en particulier ; celle des chiens, c’est différent, peut-être parce que les chiens mangent à peu près tous la même chose, chiens de riches ou chiens errants ; surtout les chiens errants, d’ailleurs. »

Tout en sensibilité et en demi-teinte, l’écriture de Manon Torielli, sans aucun pathos, fait merveille dans l’évocation de cette fidélité canine.