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Journal d’un proctologue

Livre numérique


On devient proctologue par hasard, je ne connais pas un enfant qui voudrait le devenir une fois devenu adulte. J’imagine d’ici la scène du bambin annonçant à ses parents :

« Moi, quand je serai grand, je veux être proctologue !

— Tu veux être quoi ?!?

— J’veux être proctologue, j’veux que les gens s’agenouillent devant moi et moi, je leur mettrai des doigts dans le trou des fesses ! »

À coup sûr, l’enfant qui dirait cela finirait sans tarder chez le pédopsychiatre. Je n’étais pas cet enfant-là, moi je voulais être chirurgien, je voulais opérer des cœurs.

Ainsi commence le journal de ce médecin que d’aucuns décrivent comme « blasé, cynique et drôle ». S’il semble tout mettre sur un même plan, on comprendra qu’il y a deux choses qui comptent plus que tout dans sa vie : sa fille Léa et ses patients.

Le sport ne sert à rien. Comment peut-on porter un jugement aussi abrupt que péremptoire ? Le sport, les médecins vous le diront, c’est bon pour la santé. Oui mais…

Céline est éreutophobe. Non, elle n’est pas, clame-t-elle, érotomane ni encore moins nymphomane ! L’éreutophobie, c’est la peur de rougir, en public, pour un rien. Et, dans son cas, ce n’est pas juste une peur, elle rougit à la moindre occasion.