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Ta Belgitude... ma Vierzonitude : Chronique d'une ville qui n'était pas prête à la notoriété

Livre numérique


Avoir Brel dans son ADN. Lorsqu’en 1968 les premières notes d’accordéon de Marcel Azzola lancèrent l’onde de choc d’un tube planétaire repris à ce jour en plus de 150 versions différentes, l’histoire de Vierzon se lia soudainement et intimement à celle de Jacques Brel. Car si la chanson s’intitule Vesoul, c’est bien de Vierzon dont il est question dès le premier vers : « T’as voulu voir Vierzon et on a vu Vierzon... ». Pour Rémy Beurion, vierzonnais de naissance et biberonné aux chansons de Jacques Brel, il n’y a pas de hasard dans l’évocation de Vierzon, mais de nombreux mystères. Pourquoi intituler Vesoul une chanson qui commence par Vierzon ? Pourquoi les vierzonnais ont-ils vécu cette allusion comme un affront ? Jacques Brel a-t-il vu Vierzon ?

En 2008, Rémy Beurion se lance dans la création d’un blog qu’il baptise « Vierzoul » et tente de répondre à ces questions entêtantes. Dix ans plus tard, les chroniques et réflexions portées par Vierzoul donnent naissance à un essai épistolaire foisonnant de poésie et d’amour pour le grand Jacques et la ville de Vierzon. La publication de « Ta Belgitude... Ma Vierzonitude » chez Aranea Éditions coïncide avec le 40ème anniversaire de la disparition de Jacques Brel et les 50 ans de la chanson Vesoul. C’est le moment pour réconcilier définitivement la ville de Vierzon avec son Jacques Brel. C’est le moment pour donner à Jacques Brel la place qu’il mérite vraiment à Vierzon. Gageons que ce livre puisse y contribuer.

Extrait :

« J’ai tes cendres dans ma sacoche, nous roulons vers une autre idée, celle que la mort n’est pas si moche au regard du mal qu’elle nous fait. Cette fois-ci, mon cher Fernand, tu es derrière et moi devant, fendant la bise du matin qui sèche, sans vraiment le vouloir, le squelette de mon chagrin. J’ai plein d’os dans ma peine et peu de chair dans ma tristesse. A force de pleurer sans cesse, on épuise jusqu’à ses mains, on épuise jusqu’à ses fesses d’être assis là, sans lendemain. On épuise jusqu’à sa vie, trempée par l’eau qu’on ne boit plus. On épuise jusqu’à ses envies d’être sous terre en vivant dessus. On épuise jusqu’à ses « enfin » qui n’ont jamais rien résolu, ni nos phrases dont on sait la fin, ni le détail du superflu. »