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Des lys blancs pour Eva

Livre numérique


Une enveloppe oubliée, un bouquet de lys blancs, un mystérieux prénom...

RÉSUMÉ

Emilie mène sa vie à la baguette. Pragmatique, elle ne croit plus aux contes de fées depuis bien longtemps. Pourtant, l'apparition d'un étrange vieillard va bouleverser cet équilibre. Une enveloppe oubliée, un bouquet de lys blancs, et la jeune femme se lance sur les traces d'une mystérieuse Eva. Elle ne se doute pas alors que ce curieux voyage va faire resurgir les fantômes de son passé. Et si la clef de son avenir se trouvait justement au coeur de ses souvenirs ?

EXTRAIT 1

Je n’aime pas la Saint-Valentin. Cette ambiance faussement glamour avec des cœurs joufflus à profusion. Beurk ! Vous savez, ces gros organes écarlates qui se pendent un peu partout dans les vitrines, ces cartes à rubans vaporeux comme des tutus qui se prélassent sur les devantures et ces infâmes chocolats à la liqueur dans leurs boîtes à nœuds nœuds ? Franchement, qui a envie de manger des trucs pareils ? Mis à part, peut-être, les alcooliques anonymes... Moi, je vous le dis, le premier qui essaie de m’en refiler, je lui colle direct mon poing dans la figure !

EXTRAIT 2

À présent, le fait qu’un vieil homme ait omis de noter le nom de la destinataire de son bouquet ne me semblait plus aussi ridicule. Cela devenait même de plus en plus dérangeant dans mon esprit. Et si cette lettre s’avérait réellement importante ? Je n’avais jamais cru à la destinée, et je n’étais certainement pas du genre à fantasmer sur les contes de fées, loin de là ! Les affres de l’amour, les souffrances éternelles, les sempiternelles jérémiades, je laissais cela aux autres. J’avais eu ma part d’expériences misérables à ce sujet, et je préférais limiter la casse. Pourtant, les mots de cet individu me hantèrent tout l’après-midi. C’est important, il faut que tu saches... En y réfléchissant bien, concrètement, il ne disait pas grand-chose... Que ces mots volent vers toi... Qu’ils trouvent un écho quelque part entre le ciel et la terre... Zut ! On n’avait pas idée d’écrire des choses pareilles ! S’il avait voulu que sa lettre vole, il n’avait qu’à utiliser un pigeon ! J’avais beau me raisonner, relativiser, rationaliser, me moquer, appliquer ma petite dose de cynisme habituel, le pigeon c’était moi, car je n’arrivais pas à me défaire de cette impression. Et si cette lettre était véritablement importante ?

— Claudie... À ton avis, combien d’Éva peut-il y avoir au numéro 7, rue des Étoiles, à Aix ?