Rire et pleurer traduisent des émotions fortes. Les émotions, nous le savons, sont le langage privilégié du retentissement, de tout ce qui résonne, fait écho, retentit en nous à l’occasion d’un échange, d’un partage, d’une prise de conscience. Rire et pleurer c’est sauter à la corde avec son âme, c’est rebondir sur l’étonnement d’être, d’exister, de se sentir porteur d’une parcelle de vie unique. Les contes existent depuis les débuts de l’humanité, il convenait de les réactualiser, de les inscrire dans notre existence au quotidien. Ils véhiclaient cette tentative de se relier plus fort, plus profond à certains de nos possibles inexploités, ils sont disons-le, une invitation à se respecter et à se sentir plus responsables de chacun des actes de sa vie. Les contes de Jacques Salomé sont une invitation permanente à mieux nous entendre. À mieux nous comprendre éventuellement, à saisir le sens caché de nos conduites, à retrouver la trace enfouie de certaines blessures qui semblaient inguérissables et qui vont se transformer pour nous entraîner sur des chemins nouveaux, pour accompagner un changement, une mutation essentielle à notre relation aux autres.