Un double amour est à l’origine de cet essai composé par Christian Andrès : celui des textes écrits par Anatole France, et celui de la petite ville côtière de Saint-Valery-sur-Somme. C’est donc une double forme d’hommage au romancier et aux lieux que rend ce commentaire des quelques pages écrites sur cette cité portuaire de Picardie dans le méconnu et largement autobiographique « Pierre Nozière ». Une explication de texte allant à contre-courant de l’exercice scolaire qui laisse percevoir, entre ses mailles, la joie de voir une commune et ses habitants croqués par un auteur de génie. En remontant le récit d’Anatole France, en remontant dans l’histoire de Saint-Valery-sur-Somme, Christian Andrès use de voies détournées pour s’attacher définitivement à l’un de ces espaces qui touchent sa sensibilité. Déclaration passionnée pour une ville qui se donne à travers le prisme d’une œuvre littéraire, cet ouvrage atypique et pittoresque est le moyen d’une territorialisation symbolique étonnante et touchante.