Il en faut parfois de peu pour faire surgir la cruauté la plus tenace en l’homme. Une remarque de Léon, patriarche de la famille Boyer-Long, suffit ainsi à mettre le feu aux poudres et à faire déferler sur les siens la haine du gendarme Pétrounille. Celui qui devient la cible de sa rage ? Sébastien, petit-fils de Léon, enfant de Francine, qui est érigé, au cours d’une investigation fantoche, quasiment au rang d’ennemi public n° 1… Alors que même les témoignages des victimes l’innocentaient et ne le reconnaissaient comme responsable des crimes subis. Une enquête bâclée, relayée par une parodie de justice, que dénonce, dans une plume féroce et acerbe, une mère qui a vu son clan s’épuiser et s’abîmer dans la défense de la vérité. Il existe une mince frontière entre le grotesque et le dramatique, l’aberrant et le tragique. Une ligne malheureusement franchie par tous ceux, représentants de l’ordre ou magistrats, qui ont contribué à faire de la vie de Francine, de son fils et des leurs un enfer et une lutte permanente. Un emballement injustifié, opportuniste, haineux de certains cœurs contre lequel cette femme oppose à présent ce témoignage à charge, intraitable, flamboyant d’un inconditionnel amour pour sa famille meurtrie.