Pour Théo, c’est à en perdre le nord. Alors que sa tante Mélodie est censée être dans le train qui doit la mener vers ses vacances italiennes, la voilà qui resurgit dans le hall de la gare, au bras de ce Laferté qu’elle avait soi-disant quitté. Plus tard, l’enfant la reconnaît même à la télévision, sous les traits d’une jeune chanteuse qui vient de percer. Impossible pourtant qu’il s’agisse de la même personne… Mélodie est en effet bien arrivée à Venise où elle se remet de sa relation amoureuse étouffante. Dès lors, qui sont ces femmes qui lui ressemblent tant ? Piqué au vif, l’enfant, affublé de son chien Maxou, entame son enquête à travers Grenoble. Ce qui pourrait n’être qu’un jeu se transforme pourtant en enquête criminelle lorsque les journaux annoncent l’assassinat de Mélodie Silver et que, le même jour, celle-ci retrouve le chemin du travail. Des doubles qui surgissent, des sosies qui, à travers l’Europe, se font assassiner, une vieille histoire criminelle qui s’immisce dans un présent opaque, des enquêteurs qui se perdent dans les dédales de la chronologie, une présence fantomatique qui se fait ressentir… Se conjuguant de manière étroite, ces éléments, essaimés par une écriture alliant légèreté et esprit macabre, sont à l’origine d’un roman au fol déroulement, dont les nœuds, les énigmes et les impossibilités implosent et se dénouent dans une confrontation finale intenable.