Et quoi encore ? n’était-il pas de ces écrivains attendus, ces êtres qui n’ont rien à voir avec ces gens qui courent dans les rues, roulent dans la ville, inutiles fragments de vie dont rien ne restera, sauf ce qu’ils transportent ou vendent ou fabriquent, et quoi encore! rien d’autre que des êtres qui jouent à être vivants et qui ne savent pas exister, c’est à dire vivre en le faisant savoir !! Laissant derrière lui un concert d’avertisseurs et la foule des anonymes, il joignit l’autre côté du boulevard et continua son chemin sous le soleil de printemps qui léchait les trottoirs et réchauffait la mer d’huile dans son esprit. Ce fut avec un sourire obscène qu’il arriva rue du Bac et se signala à l’accueil. Quand il entra dans le bureau de Jaune, son sourire avait tout l’air d’un présage.